Alors que l'Hadopi promet d'envoyer les premiers e-mails pour la fin du mois de juin, certains internautes ont déjà reçus de faux messages d'alerte. Certains sites jouent sur l'actualité pour tenter de mettre en défaut les communications de la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet. Même un faux compte Twitter existe.
Certains blogs commencent à montrer comment il est possible de brouiller les communications de l'Hadopi. Il semble donc que certains sites permettent d'envoyer des faux e-mails d'alerte en cas de téléchargement illégal. La riposte graduée avant l'heure. Pour autant, rien de tout cela n'est vrai. Contactée par nos soins, l'Hadopi a bien confirmé qu'« il n'est pas possible que les premiers envois aient été faits ». Même si le faux compte Twitter de l'Hadopi reprend l'information…
Concrètement, les premiers envois dépendent des acteurs du numérique mais aussi d'une volonté politique. La riposte graduée sera effective lorsque la Cnil aura donné son accord pour la collecte automatisée d'adresses IP par les ayant-droits. D'un autre côté, les décrets d'application devront être publiés après décision du ministère de la Culture et de l'Intérieur. Sans ces documents officiels, aucun envoi n'est possible…
Parallèlement, la loi Loppsi, chargée de sanctionner les délits de contrefaçons commis en ligne prend du retard. Déjà votée par l'Assemblée nationale, le Sénat doit encore se pencher sur le texte porté par le ministère de l'Intérieur. La chambre haute a donc décidé de reporter la lecture du texte. Pour éviter que la loi ne prenne trop de retard, le gouvernement a décidé de mettre les pieds dans le plat. Sur PCInpact, il explique que « le projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI) sera inscrit, à la demande du Gouvernement, à l'ordre du jour de la session extraordinaire de septembre au Sénat ».
Charmant programme qui attend les internautes. Dès le 21 juin, l'Hadopi se mettra en place et la loi Loppsi 2, introduisant le filtrage de sites et les espions logiciels de la police, devrait finalement être examinée par les sénateurs à la rentrée. Un programme chargé.